Escale Océan – 2024

Mothership

Muriel Cravatte – 80′ – France, Belgique – VF & VOSTFR

En pleine Méditerranée, l’équipage de l’Ocean Viking porte secours à des exilé·e·s entassé·e·s sur des embarcations de fortune, qui fuient la Libye. Une fois sauvées et accueillies à bord, les personnes rescapées reçoivent les premiers soins puis sont accompagnées jusqu’à un port sûr. Sur ce bateau, comme un refuge dans le refuge, se trouve un lieu d’écoute et de soins réservé exclusivement aux femmes et aux enfants, le Women’s Shelter.

Le 9.11 à 15h au Musée Maritime (en présence de la réalisatrice)

Ice Breath

Leonard Alecu – 43′ – Roumanie

Entre 2015 et 2024, Leonard Alecu a filmé la fonte des glaciers au large de la côte est du Groenland. Naviguant dangereusement près des glaciers, Alecu a manié sa caméra pour capturer les masses de glace cédant à l’océan implacable. Filmé en noir et blanc, Ice Breath est un poème cinématographique dont le seul acteur est le regard du cinéaste. En 43 minutes, une séquence d’images plates tournent en scènes remuantes, un vrai parcours existentiel de la genèse à l’extinction. L’hypnotisme du film est accentué par la bande sonore Become Ocean, une composition envoûtante de John Luther Adams, évoquant l’implacable montée des marées, la fonte des glaciers polaires et l’élévation du niveau de la mer. Plus qu’un documentaire environnemental, Ice Breath et Become Ocean constituent une fusion expérimentale explorant les vastes et insondables significations du changement climatique. (Erwin Kessler)

Le 8.11 à 14h30 au Centre Intermondes – séance sur des transats (en présence du réalisateur)

Leviathan

Verena Paraval et Lucien Castaing-Taylor – 2012 – 87′ – États-Unis, Royaume-Uni, France

New Bedford, dans le Massachusetts, autrefois capitale mondiale de la pêche à la baleine et source d’inspiration de Melville pour Moby Dick, est aujourd’hui le plus grand port de pêche du pays, avec plus de 500 navires quittant son port chaque mois. Léviathan suit l’un de ces navires, un imposant chalutier de pêche au poisson de fond, dans les eaux noires et troubles qui l’entourent, pour une expédition de pêche de plusieurs semaines. Mais au lieu de romancer le travail ou de participer à la longue tradition qui consiste à transformer les pêcheurs en images, les réalisateurs Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel font une représentation vivante, presque kaléidoscopique, du travail, de la mer, de la machinerie et des acteurs, humains et marins. Grâce à un arsenal de caméras qui passent librement de l’équipe de tournage à l’équipage du navire, qui plonge sous le niveau de la mer et offre d’étonnantes vues à vol d’oiseau, le film qui en résulte ne ressemble à rien de ce qui a été vu jusqu’à présent.Entièrement dépourvu de dialogues, mais hypnotisant et captivant, il s’agit d’un portrait cosmique de l’une des plus anciennes entreprises de l’humanité.

Le 10.11 à 16h30 au Musée Maritime (séance également programmée dans le cadre du Focus « Nouvelles écritures numériques du réel »)

En écho à cette programmation Escale Océan, ne manquez pas le doc sonore Cargo de Sophie Berger (le 8 novembre à 16h au Centre Intermondes, à la suite de la séance d’Ice Breath), et le ciné-concert Le souffleur d’images et de son de Pascal Ducourtioux (le 10 novembre à 14h au Musée Maritime, avant la séance de Léviathan) !