Cinéaste-archiviste-questionneur et plus encore, César du meilleur documentaire avec « Retour à Reims », il n’a de cesse d’interroger la violence et l’histoire à partir d’images d’archives, à la frontière du documentaire et de l’expérimental.
Jean-Gabriel Périot – 2015 – 93′ – Suisse, France
La Fraction Armée Rouge (RAF), organisation terroriste d’extrême gauche, également surnommée « la bande à Baader » ou « groupe Baader-Meinhof », opère en Allemagne dans les années 70. Ses membres, qui croient en la force de l’image, expriment pourtant d’abord leur militantisme dans des actions artistiques, médiatiques et cinématographiques.
Mais devant l’échec de leur portée, ils se radicalisent dans une lutte armée, jusqu’à commettre des attentats meurtriers qui contribueront au climat de violence sociale et politique durant « les années de plomb ».
Projection le jeudi 9 novembre à 15h à la Maison de l’Etudiant, suivie d’une masterclass du réalisateur.
Jean-Gabriel Périot – 2017 – 82′ – France, Japon
Akihiro, réalisateur japonais, vient de Paris, où il vit, interviewer à Hiroshima des survivants de la bombe atomique. Profondément bouleversé par ces témoignages, il fait une pause et rencontre dans un parc une étrange jeune femme, Michiko.
Petit à petit, il se laisse porter par la gaîté de Michiko et décide de la suivre pour un voyage improvisé à travers la ville, jusqu’à la mer.
Projection le jeudi 9 novembre à 20h30 à La Coursive (projection payante).
Jean-Gabriel Périot – 2021 – 83′ – France
A travers le texte de Didier Eribon interprété par Adèle Haenel, Retour à Reims [Fragments] raconte en archives une histoire intime et politique du monde ouvrier français du début des années 50 à aujourd’hui.
Projection le mardi 7 novembre à 20h30 au Carré Amelot en ouverture du festival, précédée à 18h30 d’une projection de courts métrages sur la Tour de la Chaîne.
Jean-Gabriel Périot – 2023 – 108′ – France
Le siège de Sarajevo a duré d’avril 1992 à février 1996. 1425 jours, pendant lesquels les jeunes hommes de la ville ont été mobilisés pour la défendre ; des jours où certains d’entre eux ont choisi de prendre leur caméra pour contrer par l’image la violence qui s’abattait sur eux.
30 ans après, quel regard ces cinéastes portent-ils sur leurs images d’alors, sur cette guerre sans fin et sur leurs craintes qu’elle ne reprenne ?
Projection en avant-première le mercredi 8 novembre à 20h30 au CGR Dragon.
The Devil – We are Become Death – Dies Irae – Nijuman no Borei – Undo – Les Barbares – Eût-elle été criminelle – Song for the Jungle – Under Twilight – Le jour a vaincu la nuit
The Devil (2012-7′)
Vous ne savez pas qui nous sommes.
We Are Become Death (2014 – 4′)
Nous savions que le monde ne serait plus le même.
Certains rigolaient.
D’autres pleuraient.
La plupart restaient silencieux.
Dies Irae (2005 – 10′)
De ton amour, ressouviens toi, pour qu’en ce jour, je ne sois perdu sans retour.
Nijuman No Borei (200 000 Fantômes) (2007 – 10′)
Hiroshima 1914 – 2006
Undo (2005 – 10′)
Nous n’aurons pas de lendemains qui chantent.
Nous ne vivons pas une époque formidable.
Était-ce mieux avant ?
Les Barbares (2010 – 5′)
Si la politique est appelé à revenir, ce ne sera que par le côté du sauvage et de l’imprésentable ; là où s’élèvera cette sourde rumeur où se laisse distinguer le grondement : « Nous, Plèbe ; nous, barbares ! » (Alain Brossat)
Eût-elle été criminelle… (2006 – 9′)
France, été 44, à la Libération.
Song for the jungle (2018 – 14′)
Calais, septembre 2016.
Des hommes et des femmes attendent.
Under Twilight (2006 – 5′)
Beauté et/ou Destruction
Le jour a vaincu la nuit (2013 – 28′)
Huit portraits, huit rêves, huit évasions.
Projection de 4 films le mardi 7 novembre à 18h30 sur la Tour de la Chaîne en ouverture du festival, suivie à 20h30 d’une projection de Retour à Reims [Fragments] au Carré Amelot.
Projection des 6 autres le mercredi 8 novembre à 12h30 au Carré Amelot
Julie Bertuccelli
Cinéaste aux multiples implications, elle a été assistante de réalisation auprès de Rithy Panh ou encore Bertand Tavernier, réalisé de nombreux films de fiction et documentaires, ou encore présidé la Cinémathèque du Documentaire et la SCAM.
Ses films ouvrent à l’altérité et la diversité, son regard porte sur des choses que les gens voient peu et nous oblige à réfléchir politiquement sur la place de chacun dans la société.
Julie Bertuccelli – 1993 – 26′
Une journée au Cimetière de Pantin avec Peau Rouge, Diabolo, Nanard, Riton, Felix le Chat, Isaac et Mohamed, ces hommes qui voient la mort de près… ou comment tomber sur un os devient routine. Mais au fait, est-ce vraiment un métier comme un autre ?
Projection le samedi 11 novembre à 12h aux Cabanes Urbaines
Julie Bertuccelli – 1994 – 26′
Depuis 7 mois et 20 jours Guy-Gérard est à la Santé. Il est sans nouvelles de sa femme et de ses filles. Il vit son dernier jour en prison. Demain il sera libre, il rentre « dehors ». À moins que la justice n’en décide autrement. Il attend… le temps s’étire puis s’accélère. Guy-Gérard hésite et oscille entre impatience et suspens, angoisse et joie, espoir et désenchantement.
Projection le samedi 11 novembre à 12h aux Cabanes Urbaines
Julie Bertuccelli – 1999 – 4×28′
À Paris, sur le boulevard Haussmann, le grand magasin des Galeries Lafayette est, au même titre que la tour Eiffel ou les Champs Élysées, un symbole de la vie parisienne. Pendant quatre mois nous avons suivi trois jeunes vendeuses, embauchées à l’essai, qui découvrent la vente et le monde du travail. Nous nous sommes attachés à Madame Gourhand, chef du rayon jouet, véritable emblème du magasin, qui part à la retraite après 43 ans de bons et loyaux services, ainsi qu’au directeur d’Haussmann, homme de chiffres et de terrain qui se bat chaque jour pour la santé du magasin. Des réunions de direction aux scènes de vente quotidienne, rythmées par les joies et les peines des uns et des autres, nous plongeons au sein des mécanismes d’une grande entreprise et de ses contradictions.
Projection de l’épisode 1 le samedi 11 novembre à 12h aux Cabanes Urbaines
Projection des épisodes 2, 3 et 4 le samedi 11 novembre à 15h à la Médiathèque Michel-Crépeau
Julie Bertuccelli – 2006 – 92′
Son regard est libre, léger, décalé et souverain. Otar Iosseliani, réalisateur inclassable, presque insaisissable, est en train de réaliser un nouveau film, Jardins d’Automne. Julie Bertuccelli a décidé de suivre son mentor et ami dans sa nouvelle création, de l’accompagner dans son étrange jeu de piste. Le film donne à voir le travail de mise en scène du poète géorgien et nous fait partager ses doutes artistiques. Ainsi, Otar Iosseliani, cinéaste burlesque et satirique, nous entraîne dans sa folie douce, son ivresse, son désenchantement et sa mélancolie. Ce n’est plus seulement du cinéma, de la télévision, c’est un « jardin extraordinaire ».
Projection le samedi 11 novembre à 17h30 à la Médiathèque Michel-Crépeau
Julie Bertuccelli – 2008 – 95′
Prêtre catholique d’origine juive né en Ukraine, l’abbé Glasberg fut un résistant de la première heure, parcours hors norme et courageux pour cet homme dont l’influence dépassa son époque. Sa vie fut une lutte pour la justice et son seul objectif : sauver et reclasser les réprouvés et les sans-patrie. Son message demeure aujourd’hui encore d’une éblouissante actualité.
Projection le dimanche 12 novembre à 11h à la Médiathèque Michel-Crépeau
Julie Bertuccelli – 2013 – 94′
Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais… Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent en cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir…
Projection le vendredi 10 novembre à 21h au CGR Dragon
Julie Bertuccelli – 2002 – 99′
Première femme à remporter la Palme d’or à Cannes, Jane Campion a su en 40 ans se tailler une place unique dans le panthéon très masculin du cinéma. Réalisatrice iconoclaste, subtile portraitiste de l’âme humaine, Jane Campion est aussi une cinéaste discrète et fantasque,
douce et impertinente, parfois incomprise. Julie Bertuccelli lui consacre le portrait qu’elle mérite, dans un film au cheminement subjectif et décalé à son image.
Projection le samedi 11 novembre à 21h au Carré Amelot
Focus Collectifs
En ces temps instables où le faire ensemble s’impose, nous proposons un parcours à travers la notion de Collectif dans le cinéma documentaire. Godard mettait en avant l’importance de la manière dont les films étaient fabriqués « ne pas faire de films politiques mais faire des films politiquement »…
Parcours accompagné par Catherine Roudé, enseignante-chercheuse et autrice du livre Le cinéma militant à l’heure des collectifs
Ukrainian Independance – As It Is
#Babylon’13
Volodymyr Tykhyy
Loin du Vietnam
Chris Marker, Jean-Luc Godard, Claude Lelouch, Michèle Ray Gavras, William Klein, Joris Ivens, Alain Resnais
Visages Villages
Agnès Varda, JR
Un film comme les autres
Groupe Dziga Vertov
Maso et Miso vont en bateau
Les Insoumuses
(Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder, Nadja Ringart)
Archives du CREAV
Mireuil, Villeneuve-les-Salines : deux aventures audiovisuelles collectives au cœur des années 80
avec le F.A.R.
Hors-champ, visite guidée du quartier libre
Cie Les Grands Espaces
Une déambulation uchronique, cinématique et drolatique
avec le CNAREP – Sur le Pont et le FAR
La sélection officielle
Dans vos oreilles…
Soirée à La Sirène
Moonage Daydream
Film de Brett Morgen
Trilogie 72 – Ziggy Stardust
Concert de Léonie Pernet
Escale Sonore
Villeneuve 2050 & Le Marais à l’écoute
Elise Picon
Les Pieds sur Terre
Delta Charlie Delta (Roubaix, commissariat des affaires courantes)
Alain Lewkowicz
Et au foyer du festival…
Expo photo
Celui qui se presse, perd son temps
Justine Gubala – La Collab
Celui qui se presse, perd son temps » une phrase qui résonne en Patagonie. C’est au creux de la cordillère des Andes que le temps s’est arrêté. Un mode de vie construit autour de la simplicité que j’ai souhaité capturer à travers l’objectif d’un argentique. Des clichés authentiques au grain prononcé.
Théâtre documentaire – Livre humain
J’me raconte
Annie Bronischewski, Frédéric Roblin, Ludovic Grumel, Mickaël Cordier
Compagnie La Terre qui Penche, avec Marie-Claire Vilard et Raphaël Le Mauve
Ils sont quatre. Quatre livres ouverts sur une tranche de vie qu’ils vous invitent à partager. Avec pudeur et sincérité, au fil de la parole, Annie, Frédéric, Ludovic et Mickaël vous livrent un témoignage d’humanité.
Ce projet porté par le CCAS de La Rochelle et en partenariat avec la Médiathèque Michel Crépeau est inspiré d’une expérience Danoise.